A Aix-en-Provence le combat toujours actuel de La Libre Pensée pour la réhabilitation collective des fusillés de la guerre 14/18

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Le 8 novembre au café associatif « les 3 C », le groupe Gavroche Francisco-Ferrer a tenu sa soirée pacifiste pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple. La projection du film « Adieu la Vie, Adieu l’Amour » a permis d’introduire le débat afin d’ exiger de rendre dignité et honneur aux fusillés et à leur famille.

Trente cinq personnes étaient présentes en majorité des libres penseurs et une dizaine de représentants de la Ligue des Droits de l’Homme.

Robert Defalco prend tout d’abord la parole pour rappeler le « positionnement pacifiste et internationaliste » de La Libre Pensée.

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Michel Garin, en historien de la question, anime le débat qui suit la projection en invitant l’assistance à se recentrer sur des questions fondamentales concernant d’une part l’identité de ces fusillés qui « n’étaient ni déserteurs ni mutins » , et d’autre part le contexte de l’époque, « l’armée a obtenu les pleins pouvoirs »… « les militaires n’ont jamais accepté ce qui s’était passé avec l’affaire Dreyfus » sans oublier « la loi de Séparation de 1905 qui touchait à la religion ».

On comprend dès lors qu’ont été particulièrement visés par la condamnation à mort les instituteurs , les syndicalistes et des militants de gauche ( tout particulièrement les Bouches du Rhône surreprésentés dans le nombre des fusillés) . Michel Garin termine par la question de la nécessité d’une réhabilitation collective , « il serait absurde de demander la réhabilitation du cas par cas « dans la plupart des cas compte tenu des circonstances il n’ y a plus d’archives » » d’où la déception actuelle de La Libre pensée concernant la position du Président de la République.
De nombreuses interventions ont suivi sans qu’il soit nécessaire de relancer le débat :
– La ligue des Droits de l’Homme souhaite que le centième anniversaire permette d’aller au-delà et d’examiner les cas de tous ceux qui ont été bannis » ;

Dans le même sens :

– un membre de l’Association des Ami(e)s de la Commune de Paris ( 1871) rappelle aux participants de ne pas oublier les 30. 000 victimes de cette période insurrectionnelle;

– ne pas oublier tous ceux qui en Afrique du Nord ont été recrutés « enrôlés » de gré ou de force ;

– ne pas oublier enfin les Français fusillés pour avoir pactisé dans les tranchées avec les soldats allemands ;
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D’autres questions ont surgi :

– nécessité certes de connaître l’ identité des fusillés mais d’en connaître davantage aussi sur les fusilleurs ;

– une question plus provocante sans nul doute qui a terminé un débat déjà bien enrichi mais qui devait s’interrompre compte tenu de l’heure : « Aujourd’hui compte tenu d’un risque majeur d’extermination massive par des procédés nucléaires, chimiques et bactériologiques ne faudrait-il pas réfléchir davantage pour la paix et inclure ce droit à la paix dans La déclaration universelle des droits de l’Homme »

Le débat s’est terminé par un pot fraternel qui a permis de faire circuler la pétition de La Libre Pensée « Pour la réhabilitation collective des fusillés de la guerre de 14/18 »

(C. F)