La Fédération nationale de la Libre Pensée Soutient totalement l’ADMD
–COMMUNIQUÉ
DE PRESSE–
La Fédération nationale de la Libre Pensée
Soutient totalement l’ADMD
et son Président Jean-Luc Romero
Pour le Droit de Mourir dans la Dignité
L’ADMD avait invité la Fédération nationale de la Libre Pensée
à sa 37éme Assemblée générale, qui s‘est tenue à la Rochelle. A cette occasion,
la Libre Pensée a tenu à faire part de son soutien total à l’action de son
Président Jean-Luc Romero, qui a été brillement réélu à cette fonction.
La Libre Pensée espère vivement que les
choses en matière de fin de vie digne vont pouvoir déboucher dans la prochaine
période. Elle apportera tout son concours à l’ADMD pour cela. La Libre Pensée
considère que l’ADMD et Jean-Luc Romero sont devenus incontournables dans cette
action de justice et de liberté.
Toute tentative de contournement ne serait
que division et dispersion inutiles et ne servirait – in fine – qu’aux
adversaires de cette noble cause. Chacun est face à ses responsabilités.
La Libre
Pensée
Message
de la Libre Pensée au Congrès de l’Association pour le Droit de Mourir dans la
Dignité
Message de la Libre Pensée par Claude Biardeau
à la 37ème
Assemblée Générale de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité
–
La Rochelle, le 14 Octobre 2017 –
Bonjour,
Président
de la Libre Pensée de Charente-Maritime et membre du Bureau de la Fédération
nationale de la Libre Pensée, je suis adhérent personnellement à l’ADMD
depuis 16 ans.
Avant
de vous lire le Message de la Libre Pensée à la 37ème assemblée générale
de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, je voudrais
nous associer à l’hommage rendu à Anne Bert, forcée de quitter
son pays pour trouver une solution humaine et digne ; et à m’élever contre les propos cyniques de
madame la Ministre Agnès Buzin, en réponse à
la demande de notre concitoyenne: «éder à une évaluation de la loi Leonetti»,
comme si nous toutes et tous ici, n’en savions pas les attendus dogmatiques et
religieux et leurs conséquences sur nos proches!
Venons-en
au message proprement dit:
Monsieur
le Président, cher Jean-Luc,
Mesdames
et messieurs les Ediles,
Chers
amis de l’ADMD,
Les
liens entre nos associations sont anciens et puissants. Ils reposent sur une
même vision humaine et laïque: le droit de choisir sa destinée en toute
conscience.
Nous ne
choisissons pas de naître, nous n’avons guère souvent le choix de notre vie et
condition sociale, mais il nous reste un droit imprescriptible: celui de
choisir sa fin de vie. Quand la maladie et la souffrance arrivent, il ne
devrait y avoir aucune autorité, autre que celle de son propre choix, qui
permette de choisir comment quitter une vie qui n’apporte plus joie et
réconfort, mais douleur et peine à soi et aux siens.
Ce
droit de mourir dans la dignité, que votre association porte haut et fort, est
un droit démocratique des plus essentiels. Si nous devions refaire une
Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, à l’instar de nos ainés en
1789 et 1793, il serait indispensable d’y ajouter un article sur
cette question.
La Libre
Pensée partage pleinement le point de vue de votre Président, notre ami Jean-Luc
Romero. Si la revendication de la dépénalisation de l’euthanasie est une
condition nécessaire, elle n’est plus une condition suffisante.
La
problématique de l’IVG nous ouvre le chemin à parcourir. Il fallait
obtenir la dépénalisation de l’avortement. Et dans ce mouvement, la conscience
humaine a obtenu que cela soit considéré comme un acte médical à part entière
et remboursée par la Sécurité sociale. Sans cela, le droit à l’IVG serait un
droit sans effet. Il ne faut jamais
s’arrêter en chemin, si on veut obtenir satisfaction. Et on sait que le droit à
l’IVG est sans cesse remis en cause par des politiques d’austérité, soutendues par des idéologies réactionnaires et
obscurantistes.
Oui, il
faut revendiquer l’aide active à mourir, car sans elle, le droit à l’euthanasie
resterait un vain mot, un droit sans
effet. Pour avoir un droit, il faut un principe,
un outil et une main pour saisir cet outil. Ce droit, c’est le droit de mourir dans la dignité; cet outil, c’est la reconnaissance de l’aide
active à mourir; cette main qui doit saisir cet outil, c’est vous, militants et
adhérents de l’ADMD et tous ceux,
comme les libres penseurs, qui vous soutiennent dans votre action de justice et
de liberté.
Et nous
savons tous que le droit à mourir dans
la dignité a les mêmes adversaires que ceux qui s’opposent depuis toujours au
droit à l’IVG.
Ni l’ADMD,
ni la Libre Pensée n’ont une vision pessimiste de l’Histoire et de la
vie. Si nous nous préoccupons de la fin de vie, c’est parce que nous voulons
une Humanité heureuse qui s’assume pleinement et qui ne permette pas que
d’autres dictent nos choix. Selon la belle formule d’Ernest Lavisse,
nous ne voulons pas que les religions qui passent imposent leurs choix à
l’Humanité qui dure.
Nous
faisons notre la pensée du grand philosophe Lucien de Samosate
qui a vécu il y a bien longtemps:«La
meilleure vie, la vie la plus sage, est celle des simples particuliers. Tu
seras plus sage si tu cesses d’explorer les phénomènes célestes, d’examiner les
fins et les principes, si tu craches sur les syllogismes savants et considères
tout cela comme des paroles vides. La seule chose que tu dois rechercher, en
tout et pour tout, c’est comment bien user du présent. Cours sans t’arrêter,
ris le plus souvent, et ne prends rien au sérieux».
Notre
choix est entre le Carpe diem d’Horace et la formule d’un humoriste:«La vie est une chose qui ne doit pas
être trop prise au sérieux, elle finit toujours mal».
Cours
et rie, quelle belle définition de la vie. C’est
pour cela que nous agissons ensemble pour le respect de la dignité humaine et
le respect du choix de chacun quant à sa fin de vie.
Amicalement,
loyalement, très fraternellement,
Jean-Sébastien
Pierre – Président
Christian
Eyschen – Vice-Président
David
Gozlan, Secrétaire général de la Fédération
Nationale de la Libre Pensée
Merci
de votre attention.