La Libre Pensée soutient l’action de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité.
Le Droit de mourir dans la dignité est une cause humaniste, c’est un aspect très important du combat général pour les Droits de l’Homme et de la Liberté de Conscience.
Les résistances rencontrées ont toutes un socle commun qui voudrait que ce ne soit pas à l’individu humain, au citoyen, de décider pour lui-même, pour sa propre vie. Ce serait l’apanage d’une autorité supérieure, extérieure en tout cas : dieux, « experts » plus ou moins autoproclamés, gourous en tous genres … Tous prétendent imposer leurs conceptions, leurs croyances, leurs dogmes à l’ensemble des citoyens.
La Libre Pensée, dont l’axe central est le combat pour la laïcité, c’est-à-dire l’absolue liberté de conscience est fière d’apporter son soutien au combat de l’ADMD. Une victoire serait un maillon de la chaine d’émancipation de l’humanité faisant reculer les oppressions et les obscurantismes de toutes sortes.
Parce que la pleine liberté de conscience des individus est garantie par l’article 1er à valeur constitutionnelle de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Cultes et de l’Etat l’exige, il devient urgent d’offrir à ceux qui en expriment le souhait, directement ou par l’intermédiaire d’un tiers de confiance, le droit de recourir à une aide médicale à mourir lorsqu’ils sont atteints d’une affection incurable entrainant des souffrances physiques et psychiques insupportables.
L’immense majorité des Français le demande depuis de longues années.
La loi du 2 février 2016 créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie comme celle du 22 avril 2005 qui l’avait précédée ont montré leurs graves limites ; interruption des traitements et sédations particulièrement choquantes chez certains sujets ; possibilité des tiers de s’opposer jusqu’à l’indécence à la décision des médecins d’interrompre le traitement et de pratiquer la sédation, désormais jusqu’au décès ; acharnement juridique inhumain qu’a démontré l’affaire Vincent Lambert.
Des Etats démocratiques ont adopté depuis longtemps déjà des législations introduisant un droit à l’aide médicale à mourir, comme la Belgique ou les Pays-Bas.
La République française « indivisible, laïque, démocratique et sociale » doit emprunter le même chemin.