La Commune de Paris appartient au Mouvement ouvrier et démocratique Le Mur des Fédérés est la propriété des travailleurs
– Discours
symbolique pour un 1er mai Militant–
La Commune de Paris
appartient au Mouvement
ouvrier et démocratique
Le Mur des Fédérés
est la propriété des travailleurs
Cette année 2020 est bien particulière, le
traditionnel
rassemblement devant le Mur des Fédérés
au Père Lachaise n’aura lieu que virtuellement, avec la CGT-FO,
la CGT, la FSU, l’UNEF
et la Libre Pensée.
La Fédération
nationale de la Libre Pensée rend donc publique cette déclaration à
l’occasion du 1er Mai 2020. Elle salue les héroïques
combattants de
la Commune de Paris.
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Amis, Citoyens,
Compagnons et camarades,
Il y a
149 ans, le prolétariat parisien
montait à l’assaut du ciel contre la réaction, le cléricalisme et le
Vieux-monde. Pendant deux mois, une semaine et quelques jours, la
classe
ouvrière dressait le programme révolutionnaire enfin d’un véritable
gouvernement ouvrier du peuple, pour le peuple, par le peuple, c’était
« la forme enfin trouvée » du
gouvernement du prolétariat (Marx)
La
Commune de Paris interdisait le
travail de nuit, luttait contre l’exploitation capitaliste, fondait
l’Ecole
laïque et décrétait, pour la deuxième fois dans l’histoire du pays, la Séparation des Eglises et de l’Etat.
Son œuvre fut immense et a ouvert le chemin aux peuples du monde.
Le Mur des Fédérés appartient
au Mouvement ouvrier
La
Commune de Paris s’acheva au Père
Lachaise, lors de la Semaine sanglante,
au Mur des Fédérés où les Communards
furent assassinés par la
barbarie versaillaise. Le mouvement ouvrier a toujours été avec la Commune de Paris et son héritage, quand
tant d’autres étaient à Versailles au nom de la « concorde
nationale ».
Alexandre
Dumas disait qu’« il était permis de violer
l’Histoire, à
condition de lui faire de beaux enfants », la réécriture de
l’Histoire
par certains ralliés tardifs, voire très tardifs, a produit un bâtard
issu de
la copulation contre nature de la réaction versaillaise et d’un certain
« Humanisme ».
Rappelons
que les aïeux de ces « écrivains »
de la réécriture de l’Histoire étaient tous à Versailles en 1871 et
qu’ils
condamnaient ceux des leurs qui avaient eu le courage et l’audace de se
joindre
aux Communards.
Hier, comme aujourd’hui
Les
tenants du Vieux-monde, de l’Eglise et du capitalisme veulent faire
tourner la
roue de l’Histoire à l’envers. Ils entendent détruire tous les acquis
sociaux
sur l’autel des intérêts du patronat. Comment ne pas voir que les
libertés
démocratiques disparaissent sous tous
les prétextes possibles et que le seul avenir qui est offert à la
jeunesse est
l’embrigadement par le SNU ?
Comment
ne pas être indignés et saisis d’effroi quand on voit les
manifestations de
superstition de l’Eglise catholique à travers le pays, souvent en
présence
d’Elus de la République qui foulent aux pieds la Séparation des Eglises
et de
l’Etat, et qui processionnent, s’agenouillent et communient devant des
emblèmes
tout droit sortis des sacristies et des tabernacles du Moyen-Âge ?
La
superstition et la réaction sont de nouveau unies contre la science et
le
progrès humain.
Limoges
– L’évêque de
Limoges a exceptionnellement sorti en ostension dimanche le crâne de
saint
Martial, saint patron de la ville, relique dont l’invocation aurait
miraculeusement guéri des malades d’une épidémie au Xe siècle, pour
contrer le
Covid-19 par des « moyens surnaturels« .
Utilisant
la pandémie du Covid 19 qu’ils sont
incapables de juguler et d’en protéger la
population, car ils ont liquidé depuis des années des pans entiers du
service
public hospitalier, le gouvernement s’en prend aux acquis sociaux de
salariés
pour satisfaire au mieux les intérêts du patronat. A tel point, que la Fédération FO de l’enseignement a été
obligée de rappeler que l’Ecole publique n’avait pas pour vocation
d’être la
garderie du MEDEF.
Outre
le scandale du non-renouvellement des
masques, si le nombre de lits à disposition n’était pas passé de 450
000 à 250
000 de 2006 à 2020, avec en parallèle une baisse du nombre de lits en
réanimation et des dizaines de milliers de personnels soignants en
moins, nous
serions dans une autre situation.
Pour
masquer cet assassinat délibéré du service public, le Président de la
République en appelle à « l’Union
nationale » autour de sa personne. Et ils sont nombreux à se
presser
pour faire « don de leur
personne » à l’Elysée. Il est loin d’être sûr que cela soit
purement
philanthropique et philosophique.
Par deux fois, la Présidence
de la République (le 23 mars
2020 et le 21 avril 2020) a sollicité la Libre Pensée pour faire « la convergence des forces spirituelles »
autour de sa politique par l’intermédiaire d’audioconférences avec les
cultes. Par deux fois, la Libre Pensée a dit Non.
Ces audioconférences élyséennes
sont donc la tentative de faire vivre cette « transcendance »
de manière institutionnelle dans la République
française, à l’instar de ce qu’ils font dans l’Union
européenne. C’est là sans doute, la manière élyséenne de
« réparer le lien entre l’État et l’Église »
en tentant d’impliquer la Libre Pensée
comme caution dans l’opération.
La
Libre Pensée ne saurait donc cautionner une opération de camouflage des
responsabilités gouvernementales.
En
s’en prenant ouvertement aux acquis ouvriers, sociaux, démocratiques,
laïques et à la jeunesse, le
gouvernement entend imposer un monde d’exploitation et d’obscurantisme,
tout
dévoué au patronat et à l’Eglise catholique.
Quand on ressort les vieilles
lunes du corporatisme et du bonapartisme sénile
Dans un long entretien avec Acteurs
publics, il salue
la solidarité qui s’exprime aujourd’hui
face aux conséquences de la crise sanitaire. Elle témoigne, dit-il, de
la
volonté des citoyens d’être davantage partie prenante de la décision
publique.
Mais cette citoyenneté doit être “structurée
et organisée”,
estime Patrick Bernasconi, qui souligne le rôle que pourra jouer le CESE dans l’après-crise. Il estime
nécessaire, “le
moment venu”, le retour de la
révision constitutionnelle pour “donner
un élan et une force” à
cette instance. »
Transformer le Conseil
Economique et Social en « chambre
des corporations, des métiers et des compétences », façon
« Charte du Travail » relookée, et
pour cela faire une réforme constitutionnelle, cela avait été le choix
du
général de Gaulle en 1969. On sait
comment cela s’est terminé. On sait aussi que quand l’Histoire bégaie
et
repasse les mêmes plats, la deuxième fois, on sombre dans le grotesque.
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La
Commune de Paris a dressé
l’ébauche prometteuse de mesures sociales qui se sont concrétisées plus
tard
dans le Code du Travail. Etre fidèle
au combat des Communards, c’est être
aux côtés de tous ceux qui, salariés, lycéens, étudiants, jeunes,
refusent que
l’on détruise ce qui a été construit par nos ainés pour un monde
meilleur et
plus éclairé.
Être
fidèle à la Commune de Paris,
c’est refuser « l’union sacrée »
et défendre les acquis sociaux, syndicaux, démocratiques et laïques.
Tel
est le combat de la Libre Pensée
Ni
dieu, ni maître ! A bas la Calotte et
vive la Sociale !
Christian
Eyschen,
Secrétaire général de la Libre Pensée
Arrière-petit
fils d’Alfred Eyschen, Membre du 34ème
Bataillon de la Garde
fédérée de la Commune de Paris
(Clichy-Batignolles). Arrêté le 26 juin 1871. Arrivé au dépôt de
Versailles le
28 juin. Incarcéré le 6 juillet sur l’Iphigénie
(N°154). Transféré le 12 octobre au Château d’Oléron (N°519). Dirigé le
21
janvier 1872 sur la prison militaire de ST-Germain en Laye
Mur
des Fédérés, le
1er mai 2020
Dessin de TARDI