La jeunesse travaille, quand elle a la chance de ne pas faire partie des 10 millions de chômeurs ; elle prend les transports, elle fait ses courses, elle va au lycée, à la faculté, mais elle a l’outrecuidance de vouloir également vivre, se rassembler entre amis, sortir, fréquenter les bars ou les restaurants, circuler librement.
Le manque de lits et de personnel dans les hôpitaux, consécutif à des dizaines d’années d’austérité et des dizaines de milliers de suppression de lits n’a rien à voir avec la crise que nous traversons martèlent Olivier Véran et Jean Castex. Ce sont forcément nos comportements, notre inconscience, nos caprices qui mettent tout le monde dans le pétrin.
Se pourrait-il que d’autres décisions nous aient conduits ici ?
Avec l’été arrivant, la fin du confinement, nos politiques ont encore manqué de prudence lors de leurs déclarations. Il fallait inciter à la consommation, aux vacances malgré tout. Emmanuel Macron tweetait le 2 juin « La réouverture des cafés, hôtels et restaurants signe le retour des jours heureux ! Nul doute que les Français seront là pour retrouver cette part de l’esprit français, de notre culture et de notre art de vivre. En ces temps difficiles, l’État continuera à soutenir ce secteur. »
Et comme la cigale qui a chanté tout l’été, l’heure est aux remontrances et aux leçons de morale. Aurait-on péché en allant boire un verre, en allant rendre visite à nos familles ou en allant prendre quelques jours au vert lorsque cela nous a été permis ?
Aujourd’hui, une police armée et menaçante expulse les clients des terrasses de café pour non-respect de la distanciation sociale.
Depuis le moment où l’épidémie a été annoncée, les consignes varient à nous en faire perdre la tête. On était tout d’abord trop bête pour arriver à mettre des masques correctement, ils étaient, quoi qu’il en soit, introuvables et inutiles. Aujourd’hui, on est, semble-t-il trop bête pour comprendre pourquoi des amendes de 135€ sont désormais dressées pour non-port de celui-ci. Ces masques alors à prix d’or, ont plus rapidement pris place dans les rayons des supermarchés que dans les stocks indispensables aux hôpitaux … l’indécence du capital n’a décidément aucune limite.
Depuis quelques jours de nombreux couvre-feu ont été prononcés, de nombreux arrêtés préfectoraux « interdisent » les fêtes privées, comme dans la Drôme. Quelle peut-être la légalité de ce genre d’interdiction ? Et quelle peut-être leur réelle utilité ?
On tente de nous museler de toutes parts, les libertés sont abolies peu à peu, les infractions nous coûtent cher et rapportent beaucoup à l’État !
Qu’en est-il de la véritable lutte contre l’épidémie ? Que fait vraiment le gouvernement pour protéger les citoyens ? Pour nous permettre de vivre et de nous soigner ?
Il nous met au boulot, il nous entasse dans les transports en commun (encore plus bondés depuis le couvre-feu), il réduit la liste des médicaments remboursés, il ferme des lits d’hôpitaux, il laisse les soignants s’épuiser et travailler sans matériel, il nous punit de vivre.
La lutte contre l’épidémie de COVID-19 ne PEUT PAS reposer sur les épaules d’une jeunesse essorée !
Les moyens humains et financiers nécessaires doivent être déployés !
Nos libertés doivent être défendues !
Les Jeunes Libres Penseurs